l'histoire des appareils photographiques

^{(George Eastman et Thomas Edison chez Eastman à Rochester, New York, 1928 © Getty Images)}

1827 – Les débuts de la photographie avec l’héliographie

Joseph Nicéphore Niépce, inventeur français, est à l’origine du premier appareil photo en 1827.

Son procédé, appelé héliographie, repose sur une plaque enduite de bitume sensible à la lumière. L’exposition nécessite plusieurs heures, mais cette avancée marque le début de la capture d’images fixes.  

1839 – L’invention du daguerréotype

Joseph Niépce collabore ensuite avec Louis Daguerre, un autre passionné qui va perfectionner le procédé photographique. Grâce à lui, le temps de pose est considérablement réduit, et la qualité des images s’améliore. Présenté à l'Académie des Sciences en 1839, le daguerréotype connaît un énorme succès et est considéré comme l’ancêtre de l’appareil photo argentique. Pourtant, c'est bien à Niépce que revient la paternité de l'héliographe, le tout premier appareil photo de l'histoire.

1880 – L’apparition des appareils « Box »

Avec l’amélioration des supports photographiques, les appareils "Box" révolutionnent la photographie à partir des années 1880. Ils sont plus compacts et plus faciles à utiliser.

En 1888, George Eastman fonde la société Kodak et marque un tournant en lançant un modèle équipé d’un rouleau de film permettant de capturer jusqu’à 100 images avant de devoir être développé.

^{(Le slogan :  Vous pressez le bouton, nous faisons le reste .)}

1890 – L’essor des appareils à soufflet 

À la fin du XIXe siècle, les appareils à soufflet gagnent en popularité. Grâce à leur conception pliable, ils deviennent plus simples à transporter. L’objectif reste cependant fixe et le cadrage doit être évalué approximativement.

(collection personnelle : Agfa Billy I Allemagne de 1953,   KODAK N°2 Folding Hawk Eye Model B - USA 1926, Kodak Junior Six-16 N°1 Kodex - Allemagne 1935-1937)

1910 – L’invention des appareils télémétriques

Avant leur apparition, la visée se limitait à un cadre métallique approximatif, rendant le cadrage imprécis et rendant difficile la mise au point. Les appareils télémétriques intègrent un viseur basé sur un jeu de miroirs, permettant de superposer deux images pour garantir une mise au point parfaite. Très prisés des photojournalistes jusqu’aux années 2000, ces appareils offrent l’avantage de montrer la scène en dehors du cadre, facilitant l’anticipation des mouvements. 

^{(collection personnelle : Sem Reyna Cross III France de 1944 et Agfa Karat 3,5  Allemagne de 1948, MO 1ST MOD - Pays bas - 1958)}

^{(collection personnelle : SEM Babysem (New Type) bleu, France 1960-1964 - kodak Instamatic 100, US 1963 - Agfa Iso-Rapid IF, Allemagne de 1965 à 1966 )}

1930 – L’arrivée des appareils à bi-objectifs

Si les télémétriques ont facilité la mise au point, ils ne permettent toujours pas d’observer précisément le cadrage final. Les appareils à bi-objectifs corrigent cela en intégrant un second objectif dédié au viseur, offrant une vision plus fidèle de la scène capturée.

^{(collection personnelle : ix 20 Brownie Junior - kodak usa - 1934)}

1960 – La révolution des appareils Reflex

Après la Seconde Guerre mondiale, les avancées techniques permettent la création des appareils Reflex. Ces modèles intègrent un miroir mobile qui renvoie directement l’image vue par l’objectif dans le viseur, rendant la prise de vue bien plus précise. De plus, la possibilité de changer d’objectif selon les besoins transforme la photographie professionnelle. Les Reflex deviennent la référence jusqu’à la fin des années 2010.  

^{(collection personnelle : Canon FTb QL Chrome & FD 50mm 1.8 S.C - japon 1971 - Canon EOS 5000 Body, Asie 1995)}

^{Vous connaissez surement le téléfilm Sydney Fox l'aventurière. Son acolyte Nigel avait souvent son "Canon FTb QL Chrome" autour du cou.}

1980 – L’émergence des appareils compacts

Face à la taille et au poids des Reflex, les appareils compacts voient le jour dans les années 1980. Légers et conçus en plastique, ils sont plus abordables et simples d’utilisation. Appelés "Point & Shoot" aux États-Unis, ils ne nécessitent aucun réglage, rendant la photographie accessible au grand public.  

1990 – L’essor des appareils jetables

Déclinés des compacts, les appareils jetables apparaissent dans les années 1990. Ils sont préchargés avec une pellicule et ne nécessitent aucun réglage. Leur faible coût en fait des compagnons idéaux pour les voyages et les événements. Cependant, leur impact environnemental est controversé, car la majorité sont jetés après une seule utilisation.  

2010 – Le retour des appareils réutilisables

Conscientes des limites écologiques des jetables, certaines marques proposent des modèles similaires mais rechargeables. Ces appareils offrent une alternative économique et durable, idéale pour les amateurs souhaitant explorer la photographie argentique sans investir dans un équipement plus coûteux.  

Petits plus de ma collection perso :

Le plus petit appareil photo du monde. Colly, Tougodo, Japon, c. 1950, Appareil photo argentique miniature, Format 14×14 sur 16 mm

Agfa Movex S automatic
Voici la première caméra super 8 d’Agfa. Sortie en 1966, cette Agfa Movex S Automatic est muette et propose un objectif de 13 mm, ouvrant à f/2,4 avec une mise au point fixe.

Comme de nombreuses caméras de la marque elle se veut simple d’utilisation et robuste. L’exposition est automatique par cellule, mais non TTL. Elle n’accepte en principe que les de 25/40 ASA, mais il y a possibilité de tricher sur la sensibilité en opacifiant le récepteur de la cellule. Toutefois cette manipulation doit être effectuée à l’aide d’un connaisseur.

L’unique vitesse de prise de vue est à 18 images par seconde, et le moteur électrique est alimenté par 4 piles AA de 1,5 volts, la cellule photo électrique étant quant à elle alimentée par une pile bouton PX13 de 1,35 volts.

Lier l'ancien et le récent ? certains l'ont fait !